Mérimée sous le signe de Vénus
Mérimée sous le signe de Vénus
Thème & variations



Date de parution : 2024
ISBN : 978-2-84830-258-4
33 ill. coul. et n/b
16 x 24 cm
dos carré collé
592 pages

85 €


Comme son titre l’indique, le présent recueil consacre une large place à La Vénus d’Ille, nouvelle que Mérimée considérait, à juste titre, comme son chef-d’œuvre.
Si Vénus s’avère le thème majeur de cet ouvrage, c’est que la signature ou l’empreinte de celle-ci semble partout présente dans l’œuvre à travers les métamorphoses mériméennes qu’incarnent ses héroïnes, comme Clara Gazul, Colomba ou Carmen.
À partir de 1834, Mérimée devient inspecteur des Monuments historiques. C’est alors que l’œuvre littéraire de notre auteur puise son inspiration dans l’archéologie. La quête se double d’une enquête. Et si La Vénus d’Ille, pour notre érudit inspecteur, renvoyait comme en miroir à la découverte de la Vénus de Milo ?
D’autres aspects de la production mériméenne sont abordés dans ce livre. Qu’il s’agisse de la figure de la Bohémienne, de la corrida ou de l’Art – marqué du sceau de la beauté grecque – Vénus apparaît encore et toujours en filigrane.
L’Espagne des bohémiens et de la corrida, de l’errance et du combat, la terre promise de l’authenticité et de l’énergie, surgit alors du calame de Mérimée que seul un « Espagnol à outrance » comme l’érudit écrivain Serafín Estébanez Calderón pouvait vraiment apprécier.
C’est que la péninsule ibérique, ou la Corse, offrent aux Romantiques l’image d’un monde archaïque où Mérimée, toujours en quête des mystères de la nature humaine, peut s’adonner à une sorte d’archéologie, anthropologique celle-là.
Un ensemble de varia complète l’ouvrage : intertextualité et démarquage avec Pouchkine, Mme de Staël, Holmes, Labiche, Dumas, Djâmi, Fulgence Fresnel, échos mériméens dans les pages de Maurice Sand et de Joseph-Sébastien Pons, des précisions sur le gaspacho, fort goûté par Mérimée, et enfin une évocation de son entourage familial.