« Consacrer une étude synthétique aux aspects religieux du romantisme », tel était le souhait de Léon Cellier quand il entreprit la rédaction de ce livre. Marchant sur les sentiers sinueux ouverts par Auguste Viatte dans l’exploration des sources occultes du mouvement, il prit comme fil d’Ariane le genre le plus à même de refléter la profusion des mythes romantiques.
Bien loin d’assister à la mise à mort de Dieu et au « désenchantement du monde », le lecteur voit naître, sous la plume de Ballanche, de Quinet, de Lamartine ou de Hugo, des syncrétismes inédits portés par de grands récits palingénésiques dans lesquels l’humanité régénérée, mue par la foi nouvelle de la modernité, marche vers son assomption.
« L’épopée religieuse a été le grand rêve romantique », nous rappelle Léon Cellier. La Liberté guidant le peuple n’a plus le même visage après avoir lu son ouvrage.