La <i>Vie de Henry Brulard</i>, ou l'Enfance de la révolte
La Vie de Henry Brulard, ou l'Enfance de la révolte
Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée, suivie de trois essais



Date de parution : 2014
ISBN : 978-284-830-185-3
16 x 24 cm
dos carré collé
306 pages

69 €


Paru en 1982, cet ouvrage a fait partie d’une thèse de doctorat dont il était le début : le récit d’enfance de Stendhal est considéré comme le moment premier de la révolte romantique ; l’enfant est déjà l’individu, il est lui-même, né de lui-même et il est déjà « Moi-même » dans un mouvement de négation de tout ce qui le précède, l’opprime ou le limite.
Les études postérieures qui lui sont ajoutées portent sur l’autobiographie stendhalienne. « Ecriture et autobiographie dans la Vie de Henry Brulard » examine ce non-livre qui échappe à toute forme ou norme, dans la mesure où Stendhal refuse de raconter un passé connu et établi comme une histoire ; son écriture se confond avec l’acte même de la remémoration et le texte qui exhibe tous les procédés de rappel (les croquis) devient une sorte de chantier de la mémoire.
« La Vie de Henry Brulard, la "moins puante" des autobiographies ? ». Stendhal veut fuir la puanteur du narcissisme microscopique qui se dégage de tout discours d’un Moi épris de ses particularités : il faut alors que tout aveu suggère un désaveu, que toute singularité soit prise dans une ironie subtile, que le moi lui-même échappe aux définitions, aux classements par qualités et défauts. Tel est le paradoxe : il esquive d’autant mieux l’exhibitionnisme que son identité échappe à toute saisie.
« Enfance et Révolution dans la Vie de Henry Brulard » pose la question : cet enfant révolutionnaire est-il déjà un adulte ? Le récit n’est pas faussé par l’anachronisme d’un autobiographe trop content de constater qu’il n’a jamais été un pur enfant. Henry Brulard fait la révolution, mais dans une seule famille. Et la Révolution contient une énergie, qui assure en quelque sorte la croissance de l’enfant.