Le grotesque a en commun avec le fantastique qu’il échappe à toute tentative de fixation. Il ne supporte pas de définition, sa qualité est l’indétermination. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles son attrait, son pouvoir de fascination, sont restés entiers auprès de la critique moderne. Est-ce un style ou simplement un regard, une manière de perception et d’appréhension du monde ? Est-ce une catégorie d’ordre psychologique, philosophique ou esthétique ou bien faut-il y voir une forme extrême d’exaltation dont la puissance est aussi forte, aussi intense que l’angoisse tragique ? C’est autour de cette problématique que se sont réunis des chercheurs de Belgique, d’Espagne, de Finlande, d’Israël, de Suisse et de France, rapprochés par l’intérêt pour ce phénomène littéraire et artistique, qui s’est révélé être une composante essentielle de notre modernité.