Autour de 1887, date traditionnellement retenue comme celle qui marque la naissance de la mise en scène moderne, l’on pourrait s’attendre à ce que ces spectateurs professionnels que sont les critiques dramatiques prennent en compte non seulement la pièce, mais encore les décors, les accessoires, les costumes et, surtout, qu’ils mettent en relation la partie textuelle et la partie scénique pour penser le spectacle comme un tout.
Qu’en est-il dans les faits ? Quelle place occupe la mise en scène parmi les modalités d’appréciation et d’évaluation des spectacles de cette époque ? La critique prête-t-elle alors une signification à la matérialité de la représentation ?
L’enquête menée par l’auteur du présent ouvrage à travers les journaux et les revues conduit à esquisser une autre histoire du théâtre : celle de l’idée que l’on s’en fait au tournant des XIXe et XXe siècles.