Les études, ici rassemblées, s’inscrivent, d’une part, dans une perspective de littérature générale et comparée et, d’autre part, dans une méthode critique toujours soucieuse de créer ou de retrouver du sens. L’auteur reste fidèle aux enseignements formateurs des humanistes des XVe et XVIe siècles ainsi qu’aux choix interprétatifs de Jean Richer, qui fut son maître.
Et de fait, une telle démarche conviendrait à illustrer ce que Marguerite Yourcenar exposait fermement à un correspondant (lettre du 8 octobre 1970 à Simon Sautier), à savoir que « certaines interprétations, très divergentes de celles de l’auteur lui-même, peuvent être extraordinairement utiles, et même vraies aussi, étant donné l’ambivalence de presque tous les points de vue. Mais plus on se risque à une interprétation subjective, plus il importe d’être d’une extrême exactitude quant aux textes sur lesquels on s’appuie ». Les textes sont la vérité première ; aussi leurs interprétations méritent-elles patience, passion et quelquefois pénombre : le soleil noir du sens a droit au mystère. Marguerite Yourcenar comme Padre Pio, il est vrai dans une autre dimension, savait qu’il importe d’être discret, de ne point tout révéler et que secretum Regis abscondere bonum est (Tobie, 12, 7).